Petit boisé près de la rivière

Nabary s'en alla.

Amélie remarqua la présence de quelqu'un d'autre. Elle se tourna vers elle, car elle sentait que quelqu'un l'observait. Elle remarqua que cette fille était plus jeune qu'elle. Elle s'en approcha. Elle n'était pas très sociable et ce n'était pas dans son habitude d'aller en premier vers les gens, mais elle n'aimait pas se faire observer comme Yuffi le faisait.
-Salut, je suis Amélie, j'ai 15 ans et toi?

Yuffi cessa d'observer Amélie quand elle s'approcha d'elle. Elle n'aimait pas parler à n'importe qui, mais ne pouvait pas l'ignorer maintenant. Elle choisit donc de lui répondre.
-Je suis Yuffi, j'ai 12 ans.

-Contente de te rencontrer. J'ai l'impression qu'on va bien s'entendre toutes les deux. Tu n'as pas l'air très sociale et je ne le suis pas non plus.
Amélie regarda Yuffi. Elle avait l'aior gentille et Amélie décida de lui dire qui elle était.
-Je suis un chevalier noir.

Rei partit enfin ne voyant plus vraiment ce qu'il faisait ici...

-Ah ok c'est bien.
Elle se sentait mal à l'aise de se retrouver avec un chevalier après tout ce qu'elle avait dit à Terra. Elle n'osait plus la regarder.
-Tu as l'air gentille pourtant...

-Nous ne sommes pas tous aussi méchants que tu le crois.
Elle la regarda fixement, elle trouvait que Yuffi avait l'air bien mal à l'aise depuis qu'elle savait qu'Amélie était chevalier noir.
-Quelque chose ne va pas?

-Oh c'est juste que j'ai rencontré Terra, le roi du peuple de l'ombre, tu dois surment savoir qui c'est, je l'ai rencontré dans son propre peuple. Je lui ai dit des choses pas très gentilles sur lui et les autres personnes du peuple. On s'est un peu engueulé. Tu n'es pas du tout comme ce que je pensais, tu ne vas pas du tout avec ce que j'ai dit je te le jure.

-Tu as fait ça? Il n'a pas du être très content. Tu sais, ce que t'a pu dire me passe 6 pieds par dessus la tête. Je ne suis pas née ici et j'aurais pu allée dans n'importe quel peuple et j'ai choisi celui-là.

-Pourquoi lui et pas un autre? T'aurais pu choisir n'importe lequel et t'a choisi le peuple de l'ombre? Mais pourquoi tu as fait ça?
Yuffi était étonné de ce qu'elle entendait.

-Parce que je cherchais ma soeur et... je ne me serais pas sentie très bien dans un autre peuple. Grâce à ça j'ai quand même retrouvée ma soeur, mais j'Ai découvert qu'on s'entend beaucoup moins bien qu'avant.

-Oh... c'est dommage pour vous deux... moi aussi je m'entendais bien avec ma soeur avant, mais bon on a du se séparer, elle était plus jeune que moi.
Elle se posait toutes sortees de questions trop peut-être.
-Pourquoi est-ce que vous vous êtes séparés?

-Je devais aller chercher quelqu'un de très important pour moi.
Méli-Anne était arrivé derrière Yuffi. Elle se tourna vers Amélie.
-Je suis désolée. Je te le jure!

Amélie lança un regard assassin à Méli-Anne. Pour elle, sa soeur n'existait plus, Méli-Anne c'était du passé. Elle se leva.
-Désolée Yu, je dois y aller.
Elle commença à s'éloigner.

Méli-Anne se précipita à sa suite et lui attrapa le poignet, la retenant de force.
-Attends! On doit se parler, tu ne pourras pas m'ignorer éternellement. Je t'ai dit des centaines de fois que j'étais dé-so-lée! Tu dois me croire!

-D'accord, je vais t'écouter, mais je te promets rien.
Elle retourna s'assoeir près de Yuffi.
-Allez assis-toi. Ça risque d'être long.
Amélie n'avait pas très envie de l'écouter, mais elle trouvait dommage que sa belle amitié avec sa soeur soit gachée, alors elle faisait un petit effort.

Méli-Anne s'assit près de sa soeur.
-Je sais que j'ai fait des bêtises, je n'aurais pas du le chercher, mais quand il a disparu sans rien me dire c'était plus fort que moi. Tu comprends, à part toi, c'est la personne que j'ai le plus aimer au monde. Mais je n'aurais pas dû partir à sa recherche et abandonner ma petite soeur. Maintenant j'ai compris, j'ai compris que ma petite soeur était plus importante que quoi que ce soit. Je t'aime Amélie. S'il-te-plaît, pardonne à ta stupide grande soeur... Apprends moi à devenir meilleure. Je te promets que je vais essayer de faire plus attention à toi, plus attention à ce que je fais.
Elle serra Amélie dans ses bras.

Amélie était sûre que sa soeur était sincère. Elle aussi aimait beaucoup sa soeur. Elle serra elle aussi sa soeur dans ses bras.

-Tu m'as manqué. Je te pardonne. Moi aussi j'ai été stupide. Je veux qu'on recommence à tout ce dire, qu'on recommence à être les meilleures amies du monde. Il y a quelque chose que je garde pour moi depuis très longtemps, que je crois que je devrais te dire... Nabary ne sera peut-être pas très contente, mais ce n'est pas grave. Tu es ma soeur, on se dit tout! Je peux recommencer à te faire confiance? Si je te racontes tout, tu ne vas pas te facher?

-Non, bon je vais essayer, d'accord?

Méli-Anne sourit.

-Je ne vais pas te fâcher contre toi, c'est promis. Mais je peux rien
te garantir pour Nabary tant que tu ne m'auras pas raconter.

-Bon j'y vais.



Amélie prit une grande inspiration.



-Il y a quelques années, peu après ton départ, je me baladais et j'ai
rencontré Nabary. Autour d'elle, il y avait pleins de cadavres. Elle
avait un couteau à la main. Je me suis approché d'elle et lui ai
demandé ce qui c'était passé. Son petit ami, Xarin, avait tué à main
nu, en se battant, tous les amis de Nabary. Il avait ensuite voulu la
tuer, mais elle fut plus rapide et elle lui enfonça un couteau dans le
coeur, par accident. Voilà, tu connais toute l'histoire. J'ai voulu te
la raconter, mais tu étais partie sans laisser de trace!



Elle se tut.

Méli-Anne écouta attentivement ce que lui racontait sa soeur. Elle était contente qu'elle lui fasse confiance. Elle se mit à crier.
-Quoi? Elle a fait ça? Ce qu'elle peut être égoïste! Si Xarin a tué tous ses amis, ce n'est surment pas pour rien! Il n'était pas de ce genre-là!
Elle prit une grande inspiration. Elle arrêta de crier
-Bon, d'accord, je me calme. Tu vois? Je m'améliore, j'ai juste un peu crier, mais c'est tout, j'ai rien fait d'autre! Tu vas voir, un jour, je la tuerai...
Méli-Anne fit un sourire sadique.

Amélie sourit quand Méli-Anne lui dit qu'elle s'améliorait, mais
cela ne dura pas longtemps. Elle fit bientôt une moue découragée. Sa
soeur était désespérante, elle ne comprendrait donc jamais? Elle prit
une voix forte et agressive pour parler à Méli-Anne.
- C'est justement ce genre de choses que je déteste! Je ne veux pas
que tu la tue, c'est insensé. Je me suis faite à l'idée que tu tuais
des gens, des inconnus, n'importe qui, mais jamais je ne veux te voir
tuer une amie, d'accord? Peut-être que toi tu la détestes, aussi
stupide soit ta raison, mais pas moi. Et je tiens à elle. Fait ça pour
moi, je t'en prie, ne la tue pas.
Amélie avait prononcé la dernière phrase avec un ton légèrement
suppliant. Il fallait que Méli-Anne accepte, c'était très important
pour la cadette.